Historique du Mercury

Le cinéma Mercury est le plus ancien cinéma de Nice. Il existe depuis 1911 sous forme d’une salle unique qui a été transformée en multiplexe, en 1978. Là encore, il a été le premier cinéma de ce type des Alpes-Maritimes.

Dans ce cinéma, la programmation a toujours été multiple avec une trentaine de films permettant au spectateur d’avoir un choix maximal. Dans l’actuel Mercury, l’ancien propriétaire avait développé des après-midi théâtrales pour les enfants d’où la mention « Théâtre » qui a longtemps figurée sur l’enseigne… Cela explique l’étroitesse des sièges dans les salles 2 et 3…

De 1978 à 1990, le Mercury dispose de 12 salles (9 sur l’emplacement de l’actuel Maison des Associations et 3 dans l’actuel Mercury). Après une douzaine d’années d’âge d’or, le déclin s’amorce en 1990 avec la généralisation des multiplexes sur Nice (Rialto, Pathés, Variétés).

En septembre 2007, le Mercury est racheté par le Conseil Général des Alpes-Maritimes pour que le site reste un cinéma « Art & Essai », tourné vers les habitants du quartier. Dans le cas contraire, une supérette se serait installé sur ce lieu mythique…

La dernière « révolution » a eu lieu à l’été 2012 avec le passage au Numérique et l’équipement des trois salles tout en conservant un projecteur 35mm dans la 1. Dans le hall, nous avons gardé le projecteur d’origine en fonte qui date de 1948, tout en fonte… C’est encore avec ce matériel que nous avons fonctionné durant 5 ans de 2007 à 2012…

Désormais, le confort d’image et de son est garanti au Mercury qui programme toujours un grand nombre de films inédits. C’est la marque de ce cinéma qui participe à l’accroissement et à la diversité de la programmation sur la place de Nice.

En 2021, le Département des Alpes-Maritimes, dans la volonté de rendre hommage au géant du grand écran français, Jean-Paul Belmondo, a décidé de renommer le Mercury, cinéma historique de Nice, « Cinéma Art et Essai Jean-Paul Belmondo » afin de ne jamais oublier son passage dans l’Histoire du cinéma français et mondial.

Ce monument du cinéma aux plus de 80 films et 30 pièces de théâtre, cette star aux 160 millions d’entrées qui s’est frottée avec succès à tous les courants cinématographiques, laisse le 7e art dans un deuil profond. Au-delà de son formidable talent artistique, c’est bien de la personnalité de Bébel, extraordinaire alchimie de gouaille, de jovialité et de charisme, dont nous sommes tous tombés amoureux.

C’est dans un esprit de mémoire et de transmission que le Département a souhaité associer le nom de Jean-Paul Belmondo au plus vieux cinéma de Nice et des Alpes-Maritimes. C’est par l’association de ces deux monuments cinématographiques, l’un acteur, l’autre prisme culturel, que le Département hérite aujourd’hui d’un devoir de mémoire indispensable face à l’œuvre que Jean-Paul Belmondo a laissé derrière lui.

C’est désormais à notre génération de raviver la lumière des projecteurs et de rendre impérissable le souvenir du Talent à qui nous rendons hommage.